mardi 2 février 2010

Histoire d'un titre - 1 geste pour Haïti chérie


Mardi 12 janvier
16h53 heure locale. Un violent séisme d’une magnitude de 7,3 sur l’échelle de Richter secoue Haïti. L’épicentre est situé à 16 kilomètres de Port-au-Prince, la capitale.

Mercredi 13 janvier
Haïti est anéantie. Les morts se comptent par dizaines de milliers. Face à ces images de désastre, il faut Agir.
Olivier Laouchez, Président de TRACE, appelle Jacky des Neg’Marrons qui contacte Passi. La décision est prise de mobiliser les artistes pour un appel aux dons pour contribuer à aider le peuple haïtien.

Jeudi 14 janvier
L’ampleur réelle de la catastrophe apparaît progressivement: le chiffre de 100 000 morts est prononcé par le Premier ministre Haïtien.

Les équipes de TRACE, des Neg’Marrons et d’ISSAP, la société de Passi, se mobilisent. Enregistrer une chanson et un clip pourrait sensibiliser le public au-delà du choc des images, qui inévitablement seront moins nombreuses au fil du temps, et permettra de générer de l’argent sur la durée pour reconstruire Haïti.

Dans l’après midi, Djimy Finger et Sébastien Gryspert envoient un instrumental qui fait immédiatement l’unanimité et qui deviendra l’hymne de la mobilisation des artistes pour Haïti.

Le soir, le titre de la chanson est choisi : « Un geste pour Haïti chérie »

Jacky réserve pour vendredi 15 et samedi 16 le studio Haxo, dans le 19ème arrondissement de Paris. Passi et Jacky décident de laisser chaque artiste imaginer son propre texte sur l’instrumental.
Jusqu’à 2 heures du matin, les équipes de TRACE et d’ISSAP appellent les artistes, leur envoient l’instrumental et les instructions pour se rendre au studio. A ce stade, 30 artistes ont confirmé.

TRACE confie la production du clip aux équipes de Sinaï (LF COM), réalisateur reconnu de la scène urbaine française et envoie un communiqué de presse pour alerter sur l’initiative.

Vendredi 15 janvier

9h : Sinaï installe les décors du clip dans le studio. Dans la pièce voisine, la rédaction de TRACE aménage un mini plateau pour enregistrer des messages des artistes. Les enregistrements commencent à 10h. Jacky écrit le refrain avec l’aide de Ben J, des Nubians, de Laura Beaudi, de Pit Baccardi et de quelques autres…

Toute la journée, c’est une bousculade affairée dans les 120 mètres carrés du Studio Haxo, qui n’a jamais reçu autant de visiteurs.

18h : Le studio ne désemplit pas. Charles Aznavour vient d’arriver. D’autres l’ont précédé : Grand Corps Malade, Sonia Rolland, Youssoupha, Lynnsha, Alibi Montana, Noémie Lenoir, tout juste arrivée de New York, tous viennent enregistrer des mots de solidarité avec le peuple Haïtien.

Samedi 16 janvier

9h : Toutes les équipes sont prêtes. Manu Dibango enregistre ses improvisations au saxophone
et Piero Battery met la dernière main aux harmonisations du refrain.

Dans la journée, les artistes, les sportifs et les journalistes continuent d’affluer... Lilian Thuram, Ophélie Winter, Michel Drucker, Harry Roselmack, Zazie, Superbus, tous sont venus pour Haïti.

Dimanche 17 janvier

La deuxième partie de la réalisation artistique commence. Le morceau est mis à plat. Un énorme travail
attend Jacky, Ben J, Passi et l’ingénieur du son. Il faut à présent organiser toute la matière récoltée : en 2 jours, 45 heures ont été enregistrées sur 210 pistes !

Les équipes audiovisuelles commencent le montage du clip.

Lundi 18 janvier

Tous les aspects juridiques de l’opération sont abordés. Le cabinet Deloitte assurera le contrôle financier de l’ensemble de l’opération. Les comptes détaillés seront rendus publics.

Les appels aux dons enregistrés sont mis à l’antenne de TRACE.

Dans la nuit, l’équipe artistique reçoit du Cap Vert l’enregistrement de Cesaria Evora.

Mardi 19 et mercredi 20 janvier

Les équipes de Sinaï en liaison avec Xavier Mauranne (La Maison Mère) continuent le montage du clip.
Côté musique, il faut deux titres : un court, de 4’20 qui pourra être diffusé en playlist et le morceau long qui dure... 13 minutes avec les 80 artistes qui ont posé leurs voix !

Les équipes de TRACE se sont mises à la retranscription et à la traduction des textes, chantés en créole, anglais, espagnol, capverdien ou en linguala !

La Croix-Rouge, contactée et informée de l’initiative est choisie comme récipiendaire de l’ensemble des bénéfices de l’opération.



Merci à :

TRACE :
Narjes Bahhar, Anna Barzucchetti, Laura Beaudi, Nathan Becker, Roberto Burgos, Tristan Chenais, Barbara Jean-Elie, Jean-Patrick Cheylan, Justine Cordet, Michel Diama, Valérie Gilles-Alexia, Rodolphe Huret, Nicolas du Roy, Virginie Koné, Olivier Laouchez, Audrey Mallejac, Antoine Michel, Nathalie Romain, Hanane Tazi, Nadeige Tubiana, Vanessa Vandestoc, Jennifer Vattaire.
Neg’ Marrons : Ben J, Jacky Brown.
Issap productions : Christian Balende, Passi, Toops, Alain Yana.
LF COM : Camille Dalbera, Philippe Fabignon, Marie Geneièse, Stéphane Harlot, Erick Mary, Thierry Seck, Romain Vincent, Jean-Sylvain Wzgarda.

Merci aussi à : Air Caraïbes, Aïcha Fragione, Ambassade d’Haïti en France, Amilcar Lopez, Angelique Kidjo, Ben Falcon, Charles Mathieu, Cheryl, Chrome Sérigraphie, Claudy Siar, David Soulan, Deloitte, Didou, Frédéric Bride, Fredo Curier, Gerard Noël Pierre, Gilles Bride, Grand Willy, Jacques Martial, Jean-Marc Alexia, Jean-Louis Victor, Jean Rachid, Etablissement Public de la Villette, les labels et managers, les médias, Lord Issa, Mam’s, Maryse Ewangé-Epée, Mashu, Maud Naim, Mylène Ruesca, Nathalie Carollo, Olivier Mantel, Roudolph Doualla, Sakho, Sandra Etienne, Sharif, Sofy, Steevy August, Stomy Bugsy, Studio Haxo, Thierry Douma Bébé, Valérie Thfouin, Vincence Stark de 96B, Viny, Yele Haïti, Zakiya, Xavier Mauranne, Lucien «Papalu», Zakiya Khatou-chevassus.

Merci à La Croix-Rouge.

Merci à tous les artistes et aux personnalités.

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